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La naissance du Kaleidoscope : mon histoire auto-biographique

par | Déc 2, 2023

Cet article est un agrégat de mes écrits auto-biographique publiés ça et là sur mes réseaux sociaux. Le but de cet exercice est de m’aider à retrouver le fil rouge de mon vécu et retrouver mes fondations dans les moments où je perds mon chemin.

Je pense que ce texte aidera aussi les personnes qui me connaissent moins à me découvrir et comprendre mon cheminement personnel d’un des pires moments de ma vie jusqu’à aujourd’hui.

Cet article sera mis à jour avec de nouvelles entrées régulièrement. Pensez à revenir le voir de temps en temps.

Dernière mise à jour : 2 Décembre 2023

1 : l’évènement déclencheur de la plus grande aventure de ma vie

Novembre 2014.

Je viens de terminer ma première semaine d’alternance chez Capgemini Consulting, un des plus grands cabinets de conseils au monde, dans la tour Europa à la Défense.

En prenant l’ascenseur, un sourire se dessine sur mes lèvres.

À cet instant précis j’ai l’impression d’avoir gagné au jeu de la vie.

1️⃣ J’ai réussi à rentrer à l’Université Paris Dauphine- PSL en 3ème année de licence face à une rude compétition, alors que je viens de la campagne et du tout petit IUT de Brive la Gaillarde

2️⃣ J’ai enfin trouvé une entreprise pour m’embaucher en alternance après des mois de galère et d’échec, et c’est au final le meilleur poste de tous

3️⃣ J’ai adoré ma première semaine de travail, et le futur s’annonce radieux

Je rentre à pieds à travers les tours en me dirigeant vers ma colocation de Courbevoie.

Et sur le chemin…

Je suis frappé par une vague d’émotions très forte. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, les larmes me montent aux yeux, et je trébuche en faisant tomber mon sac que je portais sur l’épaule.

Quelques heures plus tard, ma mère m’appelle.

Il est presque 23h, je sais tout de suite que quelque chose cloche.

Elle m’annonce qu’elle est à l’hôpital, que mon père a fait une rupture d’anévrisme, et que je dois venir avec le premier train disponible.

Mon père ne tient « en vie » que grâce à une machine qui le fait respirer.

Le lendemain matin, quand j’arrive à l’hôpital de Périgueux, nous devons prendre la décision de débrancher la machine.

Je pleure toutes les larmes de mon corps.

En une soirée, je suis passé de roi du monde au noir le plus profond de ma vie.

Plus rien ne serait jamais pareil.

tour de la défense

2 : ma nouvelle réalité

Pour survivre à la mort de mon père, je suis passé en mode auto-pilote.

En une semaine à peine nous avons organisé son enterrement, et j’étais dans le train du retour sur Paris pour reprendre mes études et mon alternance.

Je me suis interdit d’y renoncer, en me disant que c’est ce qu’il aurait voulu : que je saisisse l’opportunité que j’avais devant les pieds, celle de « devenir quelqu’un » (c’était la motivation du jeune moi du passé).

J’ai regagné la tour de la Défense et les couloirs de Dauphine.

Cette phase de ma vie a été teintée par mon voyage avec le deuil.

Une partie de moi souffrait profondément, mais je la laissais que peu souvent voir le jour.

Ces souffrances s’exprimaient dans mes écrits, dans des appels à l’aide sourds que je cachais dans des publications sur mes réseaux sociaux, dans mon journal intime que j’ai commencé à tenir.

J’ai fait souffrir des proches par mon comportement que je justifiais du fait des atrocités que j’avais vécu.

Jusqu’à qu’une de mes amies décide qu’il était temps que je me secoue.

Dans une lettre, elle m’a rappelé que personne n’allait pouvoir me relever. Que si je voulais retrouver la lumière, c’était à moi d’ouvrir la porte.

Ses mots m’ont heurté, suffisamment pour que je décide qu’il était temps, après près de 2 ans du « poète maudit », d’ouvrir la porte à un potentiel nouveau chapitre de ma vie.

Je décide de chercher des solutions pour aller mieux, et pour avancer vers autre chose.

Avec mon amie Isaline Moulin on découvre le monde du développement personnel, notamment via les résumés de livre de Laura Mabille que je dévore.

Je me mets a frénétiquement essayer plein de nouvelles pratiques dans ma vie, comme le miracle morning, les gratitudes quotidiennes, et toutes sortes d’autres choses qui portent la promesse d’une nouvelle manière de vivre.

Mais surtout, ces pratiques m’ouvrent une nouvelle manière de voir la mort de mon père :

Une opportunité pour mieux le comprendre lui, et comment il a mené sa vie.

Thomas dans le train pour Paris

3 : découvrir le développement personnel

Mes premiers pas dans le monde du développement personnel m’ont surtout ouvert l’esprit à des questions plus philosophiques sur la vie.

Jusqu’à ce moment là, ma motivation première était celle de « devenir une personnes importante et avoir de l’argent »

C’est ce qui m’avait mené à Paris, et aux études sur le marketing et la gestion d’entreprise.

Je me souviens d’ailleurs avoir dit à un de mes meilleurs amis que j’allais à Paris parce que : « C’est là bas qu’il faut être si on veut devenir quelqu’un »

Mais en lisant les pensées des personnes comme Thich Nhat Hanh ou Lise Bourbeau, je me suis petit à petit ouvert à d’autres questionnements.

Une des premières qui m’a habité, est la suivante :

« C’est quoi une vie bien vécue, pour moi ? »

Cette question m’obsédait, car je ne trouvais pas de réponse en moi.

Comme si j’étais devenu incapable de me connecter à mes émotions, mes ressentis, mes envies, mes désirs.

C’est cette question qui m’a poussé à explorer davantage la philosophie de vie de mon père.

Je me suis dit que s’il était parti de ce monde à l’instant précis où je pensais avoir « gagné » au jeu de la vie, c’était potentiellement pour une raison bien précise.

Comme s’il voulait m’envoyer un dernier message.

Comme s’il n’y avait pas d’autres manières pour que j’écoute.

Alors j’ai écouté.

J’ai demandé à ma mère de me raconter des histoires sur lui et sa vie, et j’en ai fait autant avec d’autres proches.

Et en écoutant, je me suis demandé : « C’était quoi pour mon père, une vie bien vécue ? »

Thomas dans le train pour Paris

4 : me reconnecter à la vie de mon père

Mon père était le petit dernier d’une fratrie de 4 fils.

Ses 2 parents avaient un grand niveau de « réussite » professionnelle.

Son père notamment a été récompensé dans sa discipline comme un des grands penseurs de son sujet (la productivité des usines) et à écrit plusieurs livres sur le sujet.

(Tapez « John Leonard Burbidge » dans google pour les trouver)

Mon père lui, n’a jamais voulu ce genre de « réussites ».

En explorant de plus près la manière dont mon père à vécu sa vie, j’ai découvert deux choses qui m’ont marquées :

1️⃣ Il était obsédé par le fait de développer de nouvelles compétences. À chaque fois qu’il ne savait pas faire quelque chose, il trouvait le moyen d’apprendre.

Cette soif l’a poussé à apprendre des compétences terre à terre du quotidien que peu d’entre nous maîtrisons aujourd’hui : l’électricité, la plomberie, la maçonnerie, la menuiserie, la charpente, la mécanique d’une voiture, …

Mais aussi de nombreuses compétences créatives qu’il exprimait de plein de façons.

C’était un poète, fasciné par la vidéo et la photographie (dans les vidéos de famille, il y a plein d’extraits où il expérimente avec la lumière qui traverse une fenêtre pendant 10 minutes d’enregistrement), et il a même appris à faire des vitraux qu’il a installé dans la maison familiale qu’il a construite.

2️⃣ Mon père prenait toutes ses décisions en quête d’une plus grande liberté.

Il a su renoncer aux attentes de sa famille pour suivre sa propre voie. Il a passé un diplôme en biologie pour ensuite ne jamais s’en servir et décider à la place de venir déménageur.

Il s’est acheté un camion, et à déménagé des anglais vers la France et l’Espagne pour profiter du fait de voyager en Europe et explorer.

Il a ensuite utilisé ce même camion pour transporter des groupes de musique et leur matos, et ainsi rentrer gratuitement dans ses festivals de musiques préférés, comme Glastonbury.

Un jour pendant un de ses voyages de déménageur en France, il est tombé sur une vieille ferme en ruine en Dordogne.

Il est tombé amoureux de ce lieu, perdu au milieu de nulle part, sans voisins et sans pollution, et à décidé de l’acheter avec tout son argent.

Chaque été, il faisait la route de Brighton en Angleterre jusqu’en Dordogne pour avancer sur les travaux.

À ses 31 ans, lui et ma mère décident de quitter leur vie en angleterre pour venir s’installer en France.

Le projet prendra 5 ans.

À ses 36 ans, je suis né. Les travaux n’étaient toujours pas terminés notamment du fait de tout faire seul, et avec peu de moyens.

Mais ça c’est une autre histoire.


Ce que je retiens de la vie de mon père, c’est qu’à chaque décision il a su faire abstraction de « la référence externe » et ce qu’on attendait de lui.

Il est parti en quête de ce qui le rendrait heureux et vivant, et il a été créatif pour créer cette réalité.

Ce qui lui a permis de vivre selon ses propres règles, c’était notamment le fait d’être son propre patron.

Thomas dans le train pour Paris

5 : la décision de me lancer en freelance

Ce sont les prises de conscience sur la manière dont mon père à vécu sa vie qui m’ont poussé à entreprendre.

Il a pris toutes ses décisions basées sur sa vision unique et personnelle d’une « vie bien vécue » et je voulais en faire autant.

Mais à l’époque je n’ai que 22 ans, et en réalité je n’ai aucune idée de ce à quoi ça ressemble pour moi « une vie bien vécue ».

En revanche j’avais bien compris une chose :

👉🏻 Pour avoir du contrôle sur ma vie, je dois avoir du contrôle sur mon travail.

Le travail représente la majorité de notre temps de vie, et c’est certainement ce qui dicte le plus nos conditions : où on habite, les horaires qui sont les nôtres et celles qu’on offre pour avoir de l’argent, les sujets qui prennent de la place dans nos journées, …

C’est cette idée qui m’a poussé à me lancer à mon compte en 2016, à côté de ma dernière année d’études en master à Université Paris Dauphine- PSL et de mon alternance chez FutureBrand.

Je travaillais en freelance le soir et les week-ends, pour commencer à construire ma liberté.

Je me souviens qu’à l’époque, c’était encore peu courant de prendre cette décision professionnelle dès la fin de ses études.

À Dauphine, nous avions un cours de « coaching pro » qui était censé nous préparer pour les entretiens d’embauche et la sélection dans les grandes entreprises du CAC40.

Je me souviens qu’à chaque cours je levais la main pour poser la question :

« Et si on ne veut pas être embauché et qu’on se lance à notre compte avec notre propre entreprise, qu’est-ce que vous me proposez pour me préparer ? »

Il n’y a jamais eu de réponse satisfaisante en face.

On a cherché à me dissuader, à me faire prendre une autre voie.

Mais j’avais décidé.

Comme mon père avant moi, j’allais construire une existence sur-mesure pour moi, mes aspirations et mes idéaux.

Et le fait de devenir freelance allait me le permettre.

Thomas a Dauphine en cours

6 : le freelancing pendant mes études

C’était très particulier de se lancer en freelance pendant ma dernière année d’études.

Je n’avais pas beaucoup de temps à dédier à cette nouvelle activité, et dès mon premier client j’ai dû pas mal faire évoluer ma vie pour que ça fonctionne.

La distance entre ma réalité, et celle de mes collègues en entreprise et co-étudiants à l’école, grandissait un peu plus chaque jour.

Je suis entré dans une phase un peu obsessionnelle où j’ai consommé d’innombrables contenus (podcasts, livres, vidéos, …) sur l’entrepreneuriat et le freelancing.

La fin 2016 et le début 2016 ont été une sorte de labo d’expérimentation où j’ai fait mes premiers pas, mes premières erreurs, et mes premières armes de freelance.

Mais chaque expérience n’a fait que renforcer ma certitude :

« À la fin de mes études, je ne prendrais pas le CDI qu’on me proposera peut-être à l’agence. Je vais me lancer à mon compte, et être freelance à temps plein »

S’il y avait un moment pour le faire, c’était clairement au moment où je pouvais survivre en mangeant des pâtes dans mon appartement en coloc.

Cette année là j’ai aussi très vite compris le pouvoir de l’entourage, car ma colocataire de l’époque Isaline Moulin (avec qui je vis encore aujourd’hui d’ailleurs) s’est lancée à son compte en même temps.

On s’entre-aidait, on se motivait, on apprenait ensemble.

Ce soutien d’une personne proche, qui vit et comprends la même chose que nous, fait une énorme différence.

Après presque 1 année d’exploration du potentiel du freelancing pour moi et mes aspirations à « construire une vie sur-mesure », il était temps de se lancer dans le grand bain.

Fin des études, fin de l’alternance.

Début du reste de ma vie.

Thomas freelance pendant ses études

7 : s’entourer d’autres freelances pour progresser

Quand j’ai pu me plonger à fond dans l’aventure freelance, j’ai commencé à vouloir rencontrer d’autres personnes qui vivaient comme ça.

J’ai rejoint un collectif d’indépendants – Lab Compagnie – qui réunissaient des freelances de tous ages dans la comm, le design et le marketing.

C’est à ce moment là que j’ai rencontré Patrick Charni qui a pendant longtemps été une sorte de mentor pour moi.

Il m’a énormément appris, autant de manière directe qu’indirecte alors que je l’observais dans les rendez-vous client et les réunions de travail.

Assez rapidement il s’est passé deux choses :

1️⃣ Les personnes que je rencontrais m’offraient des opportunités.

J’ai découvert en moi la « Porte rouge » dont parlent Fabrice Midal et Alexandre Dana parmi les différentes personnalités d’entrepreneur.

Je voyais les autres comme des opportunités, et eux me voyaient comme tel en retour.

2️⃣ Les personnes que je rencontrais me demandaient souvent de l’aide.

C’était notamment le cas de personnes qui se lançaient dans le freelancing en sortie d’études comme je venais de le faire.

Assez naturellement, les gens me demandaient des conseils sur leurs devis, leurs propositions commerciales, leurs présentations.

J’ai découvert deux choses sur moi à cette période :

– J’avais une facilité pour « capter » le fonctionnement du « business » (les relation client, les prises de décision pour qu’une personne veuille investir ou non, …)

– J’avais une facilité pour expliquer ces choses d’une manière simple à comprendre

Les graines de ce que je ferais plus tard étaient semées.

Pour l’instant mon enjeu était simple : développer ma clientèle et vivre pleinement de mon activité.

    collectif de freelances

    8 : Trouver et assumer mon positionnement

    Une des choses qui a le plus marqué mes premières années de freelance, c’est la décision que j’ai prise d’assumer un positionnement clair et tranché.

    Au démarrage j’ai fait ce que beaucoup on fait avant et après moi : dire oui à tout, dès lors que ça rentrait (plus ou moins) dans mon spectre de compétences.

    J’ai souvent vécu par cet adage du « fake it until you make it » d’ailleurs à cette époque, en acceptant des missions que je savais pas exactement faire à 100% encore.

    Ça m’a donné le feu pour apprendre, et je passais des nuits à me former en plus du fait de faire le travail demandé en parallèlle (rassurez vous, mes client-es ont toujours été ravies de nos collaborations).

    Mais au bout d’un moment, j’ai décidé que je ne voulais plus tout faire et tout accepter, et j’ai pris un positionnement plus tranché :

    👉🏻 Aider les co-fondateurices de startups qui entreprennent avec leurs tripes à créer une histoire cohérente et une marque forte dans les moments cruciaux autour d’une levée de fonds.

    C’était je pense x10000 de fois plus précis que ce que je faisais avant.

    Et l’écho avec le marché et mes prospect-es étaient aussi x10000 fois plus fort.

    J’ai bien évidemment saisi d’autres opportunités qui s’offraient à moi en parrallèle, comme plusieurs compétitions pour des agences de publicité, mais globalement mon énergie était bien plus concentrée.

    J’ai d’ailleurs eu l’occasion de faire de très belles missions grâce à ce positionnement qui m’a démarqué contre d’autres freelances et d’autres agences de comm’.

    Mais ma route ne s’arrête pas la, cette étape n’était qu’une étape vers autre chose.

    À l’époque je ne le savais pas encore, mais je me préparais

    Trouver mon positionnement freelance

    9 : lancer mon podcast Young, Wild & Freelance

    Lancer mon podcast Young, Wild & Freelance en 2019 a représenté le plus grand tournant dans mon aventure entrepreneuriale.

    Je commençais déjà à documenter ce que j’apprenais sur LinkedIn et dans une newsletter, mais ce format m’a fait tomber amoureux de la création de contenu pour de bon.

    Les discussions que j’avais avec mes premiers invités me semblaient suspendues dans le temps, avec des niveaux de profondeur et de sincérité qui me touchaient beaucoup.

    C’est aussi la première fois que j’arrivais à mener un projet à moi sur le long-terme, là où avant j’avais tendance à sauter d’une idée à l’autre sans jamais exécuter pendant assez longtemps pour que ça marche.

    La publication du 1er épisode, le 1er Mai 2019 est un tournant dans ma vie.

    Je me positionne comme créateur, je commence à partager de manière assumée et alignée des conseils sur le freelancing et l’entrepreneuriat sur internet.

    À ce moment là, je générais mes tous premiers revenus d’une activité naissance qu’on pourrait appeler « infopreneuriat ».

    C’était rien du tout à côté de mes revenus de missions freelance, mais c’était une nouvelle révolution dans ma vie que des personnes qui ne me connaissais pas du tout décident d’investir dans quelque chose que j’avais crée et mis à disposition sur internet.

    Je faisais les choses de manière très intuitive et déconstruite, je n’avais pas vraiment de plan tout tracé.

    Mais petit à petit, je me batissais les fondations nécessaires pour un pivot total de mon entreprise qui allait arriver seulement 2 années plus tard.

    (cette photo a été prise en Corse, lors d’un Freelances Travel organisé par Nolwenn Nasri où j’interviewe Laetitia Bouloc pour une extra de notre itw ensemble. Laetitia est passée dans l’épisode 14 de Young, Wild & Freelance)

    J’ai écrit un article plus en profondeur sur ma première année de podcasteur en détaillant exactement toute ma stratégie pour développer le podcast et atteindre 100 000 écoutes. Tu peux le lire ici : https://thomasburbidge.com/le-voyage-young-wild-freelance/

    Trouver mon positionnement freelance

    10 : quitter Paris et structurer une offre payante de pédagogie

    Le COVID m’a sauvé (et à transformé ma boite)

    Nous sommes fin février 2020.

    Je viens de me séparer de mon amoureuse de l’époque avec qui je vivais à Paris à côté du Canal Saint Martin.

    En attendant que la situation se résolve concernant notre appart, je dors sur le canapé de mon cousin dans un petit 30m2.

    Je sors bosser tous les jours dans les cafés et coworking puisqu’il n’y a clairement pas assez de place pour lui, moi et sa copine dans ce petit appart.

    C’est à ce moment là que le spectre d’un confinement plane sur toute la France et le monde.

    Pour éviter la situation affreuse d’être confiné sur le canapé de mon cousin, je décide de quitter Paris et retourner chez ma mère, au fin fond de la Dordogne.

    À l’époque, je suis convaincu que j’ai besoin d’être physiquement à Paris pour que mon entreprise continue de fonctionner.

    Pas étonnant, puisque la majorité de mes opportunités me viennent par mon réseau local que j’entretiens à fond (cafés, déjeuners, aller-retours chez les clients pour les voir, …).

    C’est aussi à Paris que l’écosystème du « freelancing » se concentre. J’avais même commencé à donner des conférences dans les coworkings pour partager mes apprentissages des dernières années.

    Mais comme anticipé, en Mars nous sommes toustes confinées.

    Mais en Dordogne chez ma mère, j’ai l’impression d’avoir beaucoup plus de liberté en étant « confinés » que j’en avais à Paris.

    Au milieu de la campagne, je sors courir tous les matins dans la forêt.

    (j’étais à peu près certain qu’il n’y aurait aucun contrôle policier au milieu de nulle part)

    Je retrouve du temps, de l’espace mental, et de l’énergie plus riche.

    J’ai profité de 3 mois à la campagne pour ENFIN me focaliser sur mes idées et mes projets.

    C’est pendant le confinement que j’ai crée ma formation en ligne signature « Construire ses Offres de Freelance » et que j’ai fait mon premier lancement.

    Cette première offre 100% digitale de mon petit business d’accompagnement m’a basculé dans une nouvelle réalité.

    Je pouvais vivre ailleurs que dans la jungle parisienne qui m’étouffait, et quand même réussir à impacter les gens que j’ai envie d’aider.

    La qualité de vie + la qualité de mon message

    Je ne suis jamais revenu vivre à Paris après le confinement. Et mon business à commencé son pivot progressif pour arrêter mes missions freelance.

    Mais ça, je n’en était pas encore conscient.

    le covid en dordogne

    11 : donner vie à toutes mes idées pour les freelances

    « Ship the work »

    Cette phrase vient de Seth Godin et en 2020 c’était ma ligne directrice.

    Après avoir transformé un atelier que j’avais pensé pour du présentiel en une formation en ligne pendant le premier confinement, et après avoir déménagé pour de bon en Dordogne, je me suis mis au travail.

    J’ai arrêté de chercher « la bonne idée » et je me suis mis à exécuter tout ce que je voulais créer pour les freelances.

    Je me suis basé sur ma propre expérience, ce qui m’avait manqué, et ce que j’aurais aimé qu’on me dise à mes débuts.

    Mais aussi sur les problèmes que j’avais repéré auprès de tous les indépendants que j’avais rencontré depuis mes premiers pas en 2016.

    Cette année là, j’ai enchainé les cycles : idée, création, publication.

    Notamment sur 3 projets qui sont encore au coeur de mon entreprise aujourd’hui :

    1️⃣ Ma formation Construire ses Offres de Freelance, qui a depuis été suivie par +300 freelances

    2️⃣ Ma communauté Inside Freelancing, que j’ai ouverte pendant le second confinement en 2020, et qui depuis est un havre pour toustes les indés qui se sentent seul-es

    3️⃣ La première édition de mon séminaire Excellence Marketing Indépendant, que j’ai organisé sur la table de ma cuisine en Dordogne, seul devant mon ordi pendant 2 jours entiers sur Zoom

    La première fois que j’ai lancé ces offres, elles étaient imparfaites et loin de l’idéal que j’avais imaginé dans ma tête.

    Mais le plus important, c’était de mettre en forme, cliquer sur publier, et proposer quelque chose qui me semblait utile pour les personnes que j’avais à coeur d’aider.

    Chaque conversation qui est née de cet acte de proposition m’a aidé à progresser.

    Chaque lancement que j’ai fait depuis 2020 m’a aidé à peaufiner le message, l’expérience qu’on propose, et la pédagogie que je propose.

    Cette année 2020 a clairement fait basculer mon aventure entrepreneuriale dans une nouvelle réalité, tout ça grâce à cette compétence clé :

    J’exécute mon idée, je la mets en forme, et je la partage.

    Je vais terminer ce post comme je l’ai commencé, avec la sagesse de Seth Godin (que j’ai interviewé un an plus tard, j’en parle dans un prochain post)

    « Ship the work »

    créer toutes mes offres pour les freelances

    12 : arrêter mes missions de stratégie de marque

    C’était la décision la plus difficile que j’ai du prendre depuis le début de ma vie de freelance.

    Nous sommes en 2021.

    Après avoir crée et mis en vente pleins de nouveaux produits dans mon écosystème d’offres pour les freelances en 2020, la répartition de mon chiffre d’affaires à commencé à changer.

    Jusqu’à la globalement mon CA avait cette tête la :

    👉🏻 70% de mes revenus provenaient de mes missions freelance en branding et stratégie de marque

    👉🏻 30% venaient de mes premiers produits « infopreneur » pour les freelances comme moi

    Mais en 2021, alors que j’avais du mal à gérer ces deux parties de mon entreprise en même temps, j’ai fait une observation qui a tout changé.

    À chaque fois que je me mettais devant l’ordinateur pour mes missions branding, mon énergie descendait en flèche.

    J’avais du mal à m’y mettre, je procrastinais, je finissais tout en urgence.

    Alors que quand je créais du contenu, ou que j’animais des choses pour les membres d’Inside Freelancing – La communauté d’indépendants insiders – mon énergie était au MAX et j’étais super productif.

    À un moment j’ai du me rendre à l’évidence, et prendre la difficile décision de pivoter.

    J’ai terminé ma dernière mission branding, et j’ai fermé cette partie de ma boite.

    J’ai renoncé à ça alors que ça représentait l’immense majorité de mes revenus.

    J’ai décidé de mettre 100% de mon énergie sur le fait d’aider les freelances comme j’en avais envie.

    Sur le moment, j’avais peur et j’étais plein de doutes.

    A posteriori, cette décision à certainement été une des meilleures que j’ai prise.

    J’ai écrit un article où j’approfondis toutes les raisons derrière cette décision et surtout la stratégie que j’ai mise en place pour que cette décision soit une réussite : https://thomasburbidge.com/comment-pourquoi-arret-missions-freelance/

    mettre fin à mes missions de stratégie de marque

    13 : sortir de terre ma nouvelle entreprise d’accompagnement

    Il n’y avait plus de marche arrière.

    En 2021 j’ai décidé de fermer mon activité de branding pour tout mettre sur la pédagogie et l’accompagnement.

    Il fallait que j’assume cette décision.

    Heureusement sans m’en rendre compte j’avais déjà construit toutes les ressources qu’il me fallait pour que ça fonctionne :

    👉🏻 Une audience fidèle qui me suit au travers de mon podcast Young, Wild & Freelance et une liste e-mail à qui j’écrivais des newsletters depuis déjà 4 ans.

    👉🏻 Une connaissance hyper approfondie de ma cible, déjà parce que c’était « mon moi d’avant » mais aussi parce que j’ai rencontré pleeeeeins de freelances

    👉🏻 Un écosystème d’offres hyper pertinentes pour cette cible et la preuve de la valeur de ces offres (avec des dizaines et des dizaines de témoignages hyper positifs)

    👉🏻 Une preuve d’ancienneté, je n’étais pas un nouveau coach qui débarque de nulle part sur le sujet, mais j’avais déjà prouvé ma crédibilité sur mon sujet avant de commencer à transmettre dessus

    2021 a été une année que j’ai dédiée à la communication et la vente.

    J’ai fait un « lancement orchestré » tous les 1,5 mois.

    C’était intense, c’était dur, mais ça a porté ses fruits.

    Cette année là, alors que j’avais abandonné la source de 70% de mes revenus, j’ai fait x2 sur mon CA global sur l’année.

    Cette année là, j’ai construit les fondations de mon entreprise d’accompagnement pour les freelances.

    En 2021 tout a changé, c’était dur, j’ai fait plein d’erreurs de gestion.

    Mais une chose est sûre : j’ai fait le taff.

    Depuis cette année 2021 je m’attelle à écrire un article bilan de mon année entrepreneuriale où j’ouvre les portes sur tout ce que j’ai vécu avec le plus de transparence possible. Dans cet article je partage tous mes chiffres et mes ressentis de cette année marquante pour mon entreprise : https://thomasburbidge.com/bilan-2021-100-000-euros/

    l'année intense pour développer ma nouvelle entreprise

    To be continued..

    Ici on parle business sans oublier que tu es un•e être humain qui cherche à s'épanouir et être heureux•se. Un e-mail pédagogique chaque semaine.

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