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De 0 à 100 000 écoutes en moins d’un an – le voyage Young, Wild & Freelance

par | Mai 1, 2020

Le 1er Mai 2019, je clique sur « publier » pour le tout premier épisode de mon podcast Young, Wild & Freelance. Moins d’un an plus tard, en Mars 2020, le nombre d’écoutes dépasse la barre symbolique des 100 000. Il est temps de vous retracer ce voyage, ce que j’ai appris, et comment vous pouvez vous en inspirer pour vous y aventurer à votre tour.

« Thomas ? »

Je m’avance chercher mon plateau avec mon burger végétarien.

C’est la 3ème fois que je mange ici, la cantine du Myrha, dans le 18ème arrondissement de Paris.

Je me sers une coupelle de ketchup maison et reviens m’asseoir à la table, en observant la diversité des personnes qui font la queue pour commander.

« Alors vas y, raconte moi un peu »

Avec Alexis Minchella on a tout de suite accroché, et celui qui allait devenir mon ami proche dans les prochains mois me rappelait à l’ici et maintenant.

Je l’ai rencontré alors qu’il était encore salarié en startup, et à notre première rencontre on s’est retrouvé à parler création de contenu, comme par hasard, et notamment des nombreux podcasts que chacun écoutait.

Nous sommes toute fin 2018 (ou alors tout début 2019, je dois avouer que ma mémoire me joue des tours…) et cela fait déjà de longs mois que lui et moi écoutons avec passion des podcasts anglophones sur le freelancing, l’entrepreneuriat et les créateurs du web.

Mais revenons en à notre conversation.

« Tu sais, je me pose de plus en plus la question de lancer un podcast. Avec tout ce qu’on écoute, j’ai l’impression qu’il manque quelque chose sur le sujet en France »

Alexis me regarde en souriant, avec dans ses yeux son regard rieur qui, je le sais maintenant, s’amuse des heureux hasards de la vie.

« Ça tombe bien parce que moi aussi ! »

Je vous l’avais dit qu’avec Alexis on accrochait bien non ?

Pour vous épargner l’entièreté de la conversation, avancée rapide jusqu’à notre conclusion au moment de se quitter pour l’après-midi de travail.

On décide de se lancer en même temps, et surtout de se challenger à sortir ce podcast pour de vrai, pour ne pas faire de « plans sur la comète » comme cela peut trop souvent arriver.

Au moment où je vous écris ces lignes, cela fait à peu près 1 an qu’Alexis et moi avons lancés nos podcasts respectifs sur le mode de vie professionnel que nous avons fait nôtre : le freelancing.

  • Alexis a sorti Tribu Indé quelques mois avant moi, précisément le 3 Mars 2019 (à l’époque j’étais encore une version bien poussée du petit chiot excité avec trop de projets dont je parle dans cet article), et il cumule aujourd’hui 42 épisodes avec plus de 100 000 écoutes (à date, environ 150 000 même).

     

  • De mon côté, l’épisode 1 de Young, Wild & Freelance est publié le 1er Mai 2019, et en 10 mois j’ai également dépassé la barre symbolique des 100 000 écoutes avec à ce jour 37 épisodes répartis sur 3 saisons dont la dernière est en cours.

Dans cet article, je reviens sur chaque pas de cette année écoulée à conduire l’un des plus grands projets de toute ma vie afin de vous partager mes apprentissages, erreurs et expérimentations.

Je vois ces prochaines lignes comme une sorte de feuille de route pour tous ceux qui aujourd’hui s’engagent dans la voie passionnante du podcasting pour leurs projets, et même pour leurs clients.

Pour naviguer plus simplement dans l’article, je vous ai prévu des passages secrets en cliquant sur les chapitres ⤵️

Pourquoi créer un podcast ? Mes objectifs et le positionnement Young, Wild & Freelance

Ceux qui me suivent depuis un moment savent d’une part que je suis un grand amoureux des questions, mais aussi que ma question préférée est sûrement la suivante :

« Pourquoi ? »

Et pour vous retracer le chemin du podcast dans l’année qui vient de s’écouler depuis cette conversation autour d’un burger, je me devais de vous expliquer mon intention initiale avec ce projet.

Au tout départ, mon objectif avec ce podcast est bien naïf : j’aime les podcasts, j’ai envie d’en avoir un à moi.

Cette idée tournait dans ma tête depuis déjà des semaines et des mois, j’avais même depuis le tout début le titre en tête, inspiré d’une bande de son de mon adolescence dont je ne suis pas forcément le plus fier au monde.

Bref, comme un enfant qui fait une fixation sur un jouet, je voulais un podcast du nom de « Young, Wild & Freelance ».

Mais si on creuse un peu derrière cette envie innocente, il y avait effectivement d’autres facteurs importants qui viennent répondre à cette question du « Pourquoi ? »

L’opportunité de marché

La réponse la plus évidente, vous l’avez depuis l’introduction.

Alexis et moi, on écoutait déjà beaucoup de podcasts sur les sujets qui nous intéressaient, mais on ne trouvait pas de contenu français pour étancher notre soif.

Un podcast d’interview, long, focus à 100% sur le freelancing et les métiers d’indépendants, ça n’existait tout bonnement pas.

Et quand ça n’existe pas, il faut bien quelqu’un pour le créer.

(En l’occurrence, nous étions deux « quelqu’un »)

C’est ce qu’on pourrait appeler une « opportunité de marché ».

Mon raisonnement de l’époque de lancer ce projet comportait de ce fait une part d’évidence, partant du principe qu’il y avait une place à prendre dans un sujet qui me passionne, avec un format qui me passionne.

Comme si les planètes s’alignaient.

Incarner des convictions profondes

L’autre réponse, cette fois-ci plus personnelle, se trouve dans mes convictions les plus ancrées.

Ces choses qui m’animent chaque jour dans mon activité d’indépendant.

Je suis convaincu que pendant trop longtemps, on s’est trompé sur notre définition du travail.

On l’a vu comme une obligation à laquelle nous devons « nous plier » pour gagner notre pain et espérer survivre assez longtemps pour être heureux le soir, le week-end et les vacances.

D’ailleurs, l’étymologie même du mot vient du latin tripalium, qui veut dire « instrument de torture ».

Pour moi, les freelances et les indépendants font partie d’une partie de notre société qui a décidé de divorcer de cette définition du travail, pour en faire quelque chose d’autre.

Nous voulons faire de notre travail un levier d’épanouissement, un outil nous permettant de construire brique par brique chaque facette d’une vie qui nous inspire, nous permet de grandir, et de contribuer chaque jour à nos rêves personnels et à l’impact qu’on souhaite avoir sur le monde qui nous entoure.

C’est cette conviction, et cette vision de ce que le travail pourrait, et devrait être, pour nous tous, qui m’a poussé à partir à la rencontre de ceux qui en font leur réalité chaque jour.

Pour partager à d’autres leur chemin, leurs apprentissages, leurs erreurs et le regard qu’ils portent sur leur vie d’indépendant.

« Le podcast pour ta vie d’indépendant »

Ce que j’adore avec cette question de « Pourquoi ? », c’est qu’elle permet de dévoiler de nombreux niveaux et de nombreuses facettes d’un projet.

Je peux répondre à la question : « Pourquoi un podcast sur le freelancing ? », mais pour aller plus loin je dois aussi répondre à « Pourquoi CE podcast sur le freelancing ? ».

Ceux d’entre-vous qui écoutent à la fois mon podcast et celui d’Alexis conviendraient qu’ils sont loin d’être identiques alors même qu’ils traitent du même sujet.

Dans la construction du projet, j’ai pris beaucoup de temps à réfléchir à ce que je voulais faire ressortir de ces rencontres avec mes invités.

Je ne voulais pas « d’un podcast de plus » où on raconte le parcours de la personne, ses études et son premier job. J’avais envie d’aller plus profond que ça.

Et là encore, on retrouve cette fameuse question du « Pourquoi? », qui rythme le début de chacun des épisodes.

« Pour démarrer cette discussion, est-ce que tu peux nous partager comment, mais surtout pourquoi, tu es devenu freelance ? »

Dans cette question, et dans ma manière de rebondir sur les réponses ensuite, je cherche à creuser plus loin que le simple chemin parcouru, pour aller chercher ce qui se cache derrière : les réelles intentions de la personne.

Ce sont ses intentions, ses objectifs, ses envies, qui sont les véritables raisons profondes et parfois émotionnelles qui la poussent à se lancer sur ce chemin de l’indépendance.

Pour moi, le freelancing est bien plus qu’une décision de vie professionnelle.

C’est une décision de vie, point.

Quand on est indépendant, travail et vie personnelle se mélangent et ne font qu’un tout.

Il n’y a plus de séparation propre et bien rangé dans des cases : de 9h à 5h et du lundi au vendredi c’est travail, et le reste c’est ma vie.

Il y a notre vie.

Et à l’intérieur, une activité, des clients, du travail, de la création, et tout ce que l’indépendance entraîne. Mais aussi, des amis, une famille, de la lecture, et toutes ces autres choses auxquelles on dédie notre énergie et notre temps.

Instant méta : on a parlé de tout cela avec Florian dans le premier épisode de la saison 2 du podcast.

Donc, pourquoi CE podcast ?

Pour rencontrer la vraie Vie des freelances avec un V majuscule.

Et pas juste la façade de leur activité professionnelle.

Pour réfléchir à votre propre projet 🧠

Posez vous la question de « Pourquoi ? » à 5 reprises, et creusez en profondeur sur ce qui vous anime véritablement avec votre projet de podcast.

Si ce n’est que pour l’opportunité de marché, ou des intentions purement business, il est peu probable que vous duriez dans le temps et que votre émission se démarque dans le flot naissant des dizaines de podcasts qui sortent chaque jour.

Choisir son concept, et se mettre pleinement au service de son audience

Une fois que la clarté sur les raisons d’être du projet sont posées, la prochaine étape logique est d’en peindre les contours : concrètement, à quoi il va ressembler ce podcast ?

C’est potentiellement dans cette étape que l’enjeu est le plus grand, surtout face au nombre croissant de podcasts qui sortent actuellement de terre.

Ma réflexion a été nourrie par deux forces :

  • Mes envies personnelles. Comme je l’évoquais dans la partie précédente, une envie forte d’aller explorer la Vie des personnes que j’allais interroger de manière globale, et d’avoir des conversations plus profondes et marquantes que la moyenne des interviews. 

 

  • Une obsession à me mettre au service de mes auditeurs futurs. J’avais à coeur que chaque épisode soit un outil de travail pour ceux qui l’écoutent, et qu’il soit difficile de se retenir d’attraper un carnet et un stylo pour prendre des notes. Je voulais faire en sorte qu’il soit impossible d’être impassible à l’écoute et de se contenter d’un vague « c’est intéressant ».

L’importance de la structure des épisodes

Pour atteindre l’ensemble de mes objectifs, la structure des échanges s’est révélée être très importante. Dès le début, j’ai opté pour des questions rituelles d’entrée et de sortie d’épisode.

La question d’entrée – « Comment et pourquoi tu es devenu freelance ? » – est conçue pour poser le cadre, permettre à l’interviewé de prendre confiance et de s’installer confortablement face à moi et au micro, et à commencer à toucher du doigt l’élan intérieur qui a poussé la personne à choisir ce mode de vie et de travail plutôt qu’un autre.

Suite à cette question, je rebondis sur les points qui me marquent, pour creuser plus loin dans cette question du pourquoi et notamment pour comprendre l’état d’esprit dans lequel la personne était à l’époque de son lancement.

Ensuite, on rentre dans le corps de l’épisode.

Avant chaque enregistrement, je fais un travail quasi-journalistique pour mieux comprendre mon interlocuteur (je vous décris le processus plus bas dans l’article), ce qui me permets de définir un angle initial pour engager la conversation et impulser les premiers échanges.

Notons bien que cet angle, et les questions que je prépare basé sur ça, ne sont pas un cadre strict.

De nombreuses fois j’ai complètement lâché mes questions pour rebondir dans la fluidité de la conversation.

Pour moi, le podcast est aussi et surtout une opportunité d’avoir une vraie conversation, où chacun est 100% à l’écoute de l’autre (ce qui est rare dans notre société où nous sommes plutôt à l’écoute de nos smartphones). 

Pour accéder à des conversations de ce type, je ne peux pas me tenir à une simple liste de question que je déblatère au rythme des minutes qui passent.

Ma préparation de questions est donc surtout une sécurité, une assurance que je me donne pour pouvoir retomber sur mes pattes si jamais la conversation ne coule pas avec fluidité.

En arrivant à la fin des échanges, j’amorce mes questions rituelles de fin d’épisode, qui elles-aussi sont très intentionnelles.

Quelle à été ta plus grosse galère de freelance, et comment tu l’as surmonté ?

Cette question ne figurait pas dans mes premiers épisodes, et j’en suis d’ailleurs frustré de ne pas l’avoir intégrée directement.

Les premiers retours que j’ai eu des auditeurs me disaient que les échanges étaient « inspirants », mais une personne m’a également partagé un jour qu’elle trouvait ça presque « trop lisse ».

À la manière de toutes ces histoires de succès improbable, certains pouvaient être amenés à croire que mes invités étaient des sortes de super-freelances hors d’atteinte des problèmes que la majorité des indépendants rencontrent.

Cet auditeur m’a justement partagé qu’il aimerait davantage entendre parler des problèmes et de la « face obscure » de l’expérience de ces personnes, et j’étais totalement d’accord avec lui !

J’ai l’impression que cette question humanise les personnes, qu’elle permet à chacun de s’identifier encore plus à mes invités pour ancrer en eux le fait que finalement chaque freelance se retrouve à avoir un jour ou l’autre les mêmes galères, les mêmes problématiques, les mêmes enjeux et les mêmes ambitions.

Elle a été introduite pour la première fois dans l’épisode 10 du podcast avec Yohan Quintar.

D’ailleurs la galère qu’il partage est bien impactante pour bien démarrer les choses, parce qu’il s’est pris la tête avec son plus grand client de l’époque, celui qui devait l’aider à percer dans la musique : Wax Tailor.

Cette question commence également à poser le cadre de recommandations et conseils concrets et actionnables, l’élan que je cherche à donner à chaque fin d’épisode.

Un mélange savant que je résumerai ainsi : Introspection + Action.

(Si j’avais envie de faire un article “pute à clic”, je pourrais surement appeler cette addition simple le “cocktail du succès”, mais bref, passons)

Si tu étais face à ton toi plus jeune, lors de son premier jour d’indépendance, quel est LE conseil que tu te partagerais avec toute l’expérience que tu as acquise depuis ?

On délivre chacun des conseils tous les jours, à nos clients, nos amis, notre conjoint mais surtout à d’autres personnes qui s’engagent dans le même chemin que nous.

Tout le monde baigne dans un flot constant de conseils bien avisés nous venant de tous les horizons.

On pourrait donc se demander si partager un énième conseil à la fin d’un podcast a du sens ?

Dans la formulation de cette question, j’ai cherché à faire deux choses :

  • Replonger mon invité dans la richesse de son expérience passée
  • Faire le tri dans toutes les leçons apprises pour intégrer LA chose essentielle que son parcours lui a enseigné

D’ailleurs, vous remarquerez qu’on ne se donne pas toujours à soi même les conseils qu’on donne aux autres. Forcément, les conseils que l’on se donne à soi sont bien plus engageants !

Avec le temps, je me suis rendu compte que cette question avait une double utilité.

La première est évidemment de partager aux auditeurs une série de conseils importants pour le développement de leur activité. Certains se portent sur des faits et questionnements très terre à terre, d’autres relèvent plutôt de la réflexion sur soi et de l’introspection

De quoi bâtir un beau panel pour avancer dans son activité et sa vie d’indépendant.

J’ai d’ailleurs remarqué au fil des épisodes que certains grands principes revenaient de manière régulière dans les conseils de mes invités, comme par exemple le fait de faire de plus en plus confiance à son intuition :

Mais la seconde utilité de cette question est presque encore plus intéressante dans le fait qu’elle sert davantage l’invité que les auditeurs, peu commun finalement pour un podcast. Se poser cette question à soi même, et ensuite partager la réponse à haute voix pour des milliers de personnes qui écoutent, permets de faire un véritable travail d’ancrage pour soi.

D’ailleurs, j’inviterai toute personne qui lis ces lignes à se poser cette même question : « Si je dois retenir une seule leçon de mon expérience de vie, c’est laquelle ? »

Au delà d’un conseil entrepreneurial, on trouve derrière cette question des enseignements de vie profonds.

C’est notamment le cas dans l’épisode 34 avec Dimitri Ribal qui a répondu à cette question en me racontant une histoire incroyable qui est à la naissance même de tout le contenu qu’il a créé depuis, notamment en vidéo.

Cette histoire, c’est celle de la reconstruction de sa diction et de sa voix, après avoir été percuté en pleine tête par deux voitures alors qu’il était à vélo.

Je me souviens encore de mon étonnement, mais aussi la prise de conscience profonde que j’ai ressentie face à cette réponse complètement inattendue. C’est à ce moment précis que tout notre échange fait sens, et où je comprends à un niveau beaucoup plus profond toutes les raisons pour lesquelles Dimitri fait ce qu’il fait.

Je ressens en écrivant ces lignes une profonde gratitude pour ces instants partagés avec mes invités. Quelle chance de pouvoir vivre ces moments de connexion profonds, où la façade extérieure tombe et on touche à l’essence même de qui nous sommes.

Et tout ça, grâce à une question bien formulée.

Retrouvez tous les conseils du podcast ⤵️

J’ai réuni dans un document l’ensemble des conseils à soi-même des invités du podcast. Vous pouvez y accéder en cliquant ici pour intégrer directement LE CONSEIL que retiennent 33 tops freelances sur leur expérience d’indépendant.

Quelle question tu veux poser à nos auditeurs, pour qu’ils prennent un temps de réflexion et d’introspection sur leur vie et leur activité cette semaine ?

C’est INDÉNIABLEMENT ma question favorite.

Je trouve que les questions sont bien plus puissantes que les conseils, pour la simple et bonne raison qu’elles poussent chaque personne à aller creuser en elle-même.

À mon sens, quand on trouve ses propres réponses on accélère son apprentissage et sa croissance personnelle. Les idées et solutions qui nous viennent de l’intérieur, de nous-même, sont d’autant plus puissantes que les conseils de l’extérieur car elles font partie de notre identité.

Et la clé pour trouver ces réponses en nous, réside pour moi dans le fait de nous poser des questions de plus grande qualité.

Pour illustrer cela, je fais appel à une citation d’Anthony Robbins :

« The quality of our lives, depends on the quality of the questions we ask of ourselves and others ».

Personne ne nous apprends à nous poser des meilleures questions, alors que c’est l’outil de développement personnel et professionnel le plus puissant que je connaisse.

C’est ainsi que logiquement, chacun de mes épisodes se termine par une question qui accompagne les auditeurs pendant une semaine en attendant l’épisode suivant.

Et c’est surement cette seule question qui incarne la singularité de Young, Wild & Freelance et la raison pour laquelle les auditeurs reviennent prêter leur oreille à cette émission : ils cheminent en eux même.

J’ai reçu de nombreux témoignages de personnes qui se posent des questions sur leurs vies qu’ils n’avaient jamais explorées auparavant, et qui leur permettent d’avancer dans un sens qui est davantage en alignement avec leurs valeurs et leurs idéaux.

Je pense notamment à Alexandre, qui m’avait raconté son voyage en bus à travers le Maroc où une question du podcast lui tournait sans cesse en tête, le poussant dans une réflexion profonde sur son projet et sa vie.

Finalement, mon podcast existerait presque rien que pour poser cette question.

Pour un échantillon, j’ai retenu la question que pose Cécile Glasman dans l’épisode 27 :

Quelle empreinte est-ce que vous voulez laisser sur les personnes que vous croisez dans votre vie ? Quels souvenirs vous aimeriez qu’ils aient de vous ?

J’adore cette question dans le sens où elle nous pousse à la fois à une réflexion intérieure, une forme d’introspection, mais aussi à réfléchir à des aspects très concrets de notre activité. Finalement « l’empreinte » que l’on laisse sur nos clients et notre entourage, c’est l’essence même de ce que l’on pourrait appeler notre « marque personnelle ».

Une autre question que j’aime beaucoup est celle d’Alice Amiel posée à la fin de l’épisode 7. Elle nous demande :

Est-ce que vous êtes la personne que vous voulez être ?

C’est une question toute simple, mais qui finalement encapsule beaucoup de choses. Alice rappelle par la suite que finalement notre « identité » n’est pas figée, et que si la réponse à cette question est « non » ce n’est pas une catastrophe. Prendre conscience de qui l’on veut devenir est surement la partie la plus importante du voyage.

Finalement, chacune des questions posées en fin de podcast est un outil de développement personnel et professionnel puissant que je vous invite tous à revisiter de manière régulière.

Pour réfléchir à votre propre projet 🧠

Qu’est-ce qui poussera vos auditeurs à revenir chaque semaine ?

Comment vous vous mettez à leur service avec votre podcast ?

Comment est-ce que votre contenu va les aider à répondre à leurs questions et avancer face à leurs problématiques ?

Trouver le bon rythme, et l’analogie des saisons

Une des prises de conscience que nous avons tous les deux eu avec Alexis au cours de cette année de podcasting, est que le rythme hebdomadaire est intense à suivre sur le long-terme.

Chacun d’entre nous a fait évoluer son approche pendant le projet, mais notre point de départ à été le même : un épisode chaque semaine coûte que coûte.

L’intérêt initial pour le rythme hebdomadaire : 1 épisode chaque semaine

Nous avons tous les deux démarré avec un épisode par semaine, ce qui sous-entends également un rythme d’au minimum une interview par semaine avec un invité pour suivre le rythme ou tenter de prendre de l’avance.

Personnellement j’ai senti que ce rythme hebdomadaire avait plusieurs bénéfices pour le lancement du podcast :

1 – Il m’a permis de créer une nouvelle habitude de consommation de contenu auprès de mes auditeurs – 1 épisode, tous les jeudi matin à 9h. Les routines prennent une part très importante dans tous les aspects de la création de contenu. On en parle souvent pour la création même, mais finalement c’est tout aussi vrai pour la consommation de ces contenus.

Je sais qu’une partie de mon auditoire a pris l’habitude de m’écouter pendant leur pause déjeuner, avant de reprendre le travail de l’après-midi, alors que d’autres, notamment les illustrateurs, m’écoutent pendant qu’ils réalisent des tâches qui ne nécessitent pas de manier des mots ou de réflexion stratégique.

2 – Ce rythme m’a de ce fait permis de me faire une place face aux émissions existantes, certaines desquelles avaient ralenti le rythme pour passer sur un épisode toutes les deux semaines, me laissant ainsi une place dans l’écoute disponible de ma cible d’auditeurs.

3 – Les personnes qui ont découvert le podcast plus tard que son lancement, avaient déjà plusieurs contenus à écouter à la suite, ce qui créé à leur découverte de l’émission une sensation d’abondance qui ancre d’autant plus ma légitimité en tant que créateur.

Mais si le rythme hebdomadaire à de nombreux avantages, à la longue il crée aussi de la fatigue, et peut devenir contre productif.

Au bout d’un moment, on peut avoir l’impression de « s’obliger » à sortir un épisode « parce qu’il le faut », ce qui risque de se ressentir ensuite dans la qualité des échanges et du contenu final.

Je n’avais AUCUNE envie de faire des concessions sur la qualité.

C’est alors qu’après une grosse dizaine de semaines, j’ai dû me poser la question du rythme du podcast.

Continuer avec un épisode par semaine ? Au risque de ne pas pouvoir y mettre l’énergie et l’attention que je souhaite y mettre ?

Passer sur un rythme bimensuel et ralentir la foulée ?

 

Suivre la sagesse de la nature et des saisons

Il existe de nombreuses options et manières de structurer un podcast, mais face à cette question j’ai décidé de m’inspirer de mère nature (en tout cas pour le mot), et j’ai opté pour la logique des saisons (mais si vous suivez le podcast, vous le savez déjà).

J’ai décidé que chacune de mes saisons seraient composées de 15 épisodes, et qu’entre chaque saison je prendrais une pause d’environ 2 mois pour prendre du recul, penser à la suite, et définir un plan d’action pour monter en qualité sur le projet.

Au moment où j’écris cet article, je suis en pleine saison 3, et j’ai donc pu bénéficier à deux reprises de cette pause entre les sprints.

J’ai trouvé de nombreux bénéfices dans ce nouveau rythme, notamment le fait que je puisse bénéficier d’un vrai temps de réflexion de fond auquel je n’avais plus accès dans la course de l’épisode hebdomadaire.

Cette pause me permets de remettre mes idées au frais, de challenger ce que j’ai construit pour l’instant, de faire des recherches pour trouver des intervenants toujours plus pertinents à inviter à mon micro et à travailler ma stratégie de diffusion (dont on parlera plus bas) et de production.

Bref, à améliorer le projet.

J’observe que dans tout projet, on a besoin de ces temps de respiration, et qu’on joue constamment sur deux vitesses.

Un temps pour l’accélération, où la meilleur chose à faire est de foncer, produire, partager, avancer, et ne pas trop se poser de questions au risque de ne pas concrètement faire les choses.

Et un temps pour ralentir, prendre du recul, tirer les leçons de ce que l’on a vécu dans la phase d’accélération, être stratège, réfléchir à la vision, à l’ambition, aux intentions, et faire un nouveau plan, avant de se replonger dedans à 100%.

J’ai également observé que le caractère saisonnier du podcast avait un intérêt auprès de mes auditeurs, notamment sur les aspects marketing.

J’en ai pleinement pris conscience entre les saisons 2 et 3, ou certains auditeurs m’ont avoué aller vérifier tous les jeudi leur fil d’actualité Apple Podcast pour voir si la saison 3 était enfin arrivée

 

Il y avait un véritable effet d’attente et d’anticipation.

Les gens avaient « trop hâte » d’entendre de nouveau les quelques notes de l’introduction du podcast.

J’en reste encore bouche bée en écrivant ces lignes.

Ce qui change au rythme des saisons

Ceux qui me suivent depuis le début de l’aventure (au passage un immense merci à toi si tu fais partie de ces personnes), ont vécu en direct les évolutions du format de Young, Wild & Freelance au fil des saisons.

Mais ceux qui découvrent le projet maintenant, et qui choisissent les épisodes à écouter en fonction des titres, ont forcément plus de mal à comprendre les étapes que j’ai traversé.

Je tenais donc à partager ici les moments clés de ma réflexion dans l’évolution du format du podcast.

Les épisodes monologues – nouveauté de la saison 2

Comme je le dis depuis le début, et comme je l’ai écrit dans la toute première version du texte de présentation, un des enjeux phares de ce projet était de faire du podcast un réel outil de travail pour les indépendants.

Pour ce faire, j’ai senti que le format interview avait ses limites.

1 heure de discussion, avec une personne que souvent je ne connais que de nos échanges pré-interview et de mes recherches, c’est un temps parfois trop court pour pouvoir atteindre un vrai niveau profond d’analyse, de compréhension et de partage autour d’un sujet précis.

Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’adore les interviews !

Le fait de pouvoir divaguer, tirer et tisser des liens entre différents sujets, m’apercevoir une fois de plus avec émerveillement que tout est lié, …

Mais pour réellement apporter aux auditeurs ce que je souhaitais leur apporter en termes d’outils de travail et de réflexion, j’avais besoin d’un format complémentaire.

C’est la raison pour laquelle, à partir de la saison 2, j’ai décidé qu’un épisode sur 5 serait désormais un épisode solo, où je prends une thématique clé de nos vies de freelance et d’indépendant pour la décortiquer.

Dans ces épisodes, je vais BEAUCOUP plus en profondeur sur les sujets qui me semblent indispensables à traiter, pour que mes auditeurs puissent utiliser cette ressource pour approfondir leur réflexion personnelle pour leur propre activité et vie.

Ces épisodes me permettent également d’avoir un espace d’expression où je peux partager et approfondir mes propres idées, ce qui n’est pas possible lors d’une interview où j’ai à coeur de mettre en avant mes invités et de leur laisser un espace de prise de parole.

Encore une fois, j’y trouve un bel équilibre entre envies personnelles, et utilité pour les auditeurs qui en tirent les bénéfices.

D’ailleurs, ces épisodes monologues sont ceux pour lesquels j’ai eu les retours les plus « impactants » de la part de mon audience.

Ils laissent indéniablement une trace de leur passage avec des apprentissages forts qui font une vraie différence pour mon auditoire.

J’ai pris l’habitude de demander aux auditeurs qui m’écrivent quel est l’épisode qu’ils ont préféré et qui les as le plus marqué, et ils me parlent régulièrement de cet épisode solo sur le marketing qui pour certains à complètement changé leur manière de regarder le marketing.

Les podcasts filmés – nouveauté de la saison 3

Cette nouvelle facette du projet est particulièrement importante pour ce que je vais vous partager dans la section distribution et communication de cet article, donc gardez la en tête pour plus tard.

Au début de l’année 2020, pendant mon temps de prise de recul sur le projet et de préparation de la troisième saison du podcast, j’ai longuement réfléchi à deux sujets :

 

  • Comment est-ce que je peux mieux communiquer les éléments les plus importants de chaque épisode aux auditeurs ?
  • Comment est-ce que je peux me connecter avec un plus grand auditoire ?

Ces questionnements m’ont mené à la réflexion suivante, qui se base sur le fait qu’il existe 4 grandes familles de contenus : l’écrit (articles, e-mails,…), le visuel fixe (photo, infographies, …), l’audio, et la vidéo.

Nous avons tous nos habitudes de consommation de contenus.

Certains lisent chaque matin une newsletter ou un article, d’autres écoutent des podcasts dans le métro, et d’autres encore préfèrent regarder des vidéos Youtube pendant leur petit-déjeuner.

Les habitudes, quand elles sont ancrées, sont coriaces à faire évoluer, et en tant que créateur de contenu il peut s’avérer difficile de toucher les parties de son audience cible qui n’ont pas prises pour habitude de consommer notre “famille” de contenu.

Pour mon podcast donc, je me coupais jusqu’alors de toute une partie de mon audience qui n’a pas pour habitude de consommer du contenu audio.

Cette prise de conscience m’a amené à me poser la question de la diversification des formes de distribution de mon contenu.

Comment diffuser le contenu des interviews du podcast, sous d’autres formes que l’audio, sans pour autant me rajouter énormément de travail en plus ?

En creusant cette réflexion, j’ai donc décidé de simplement inclure lors de chaque enregistrement une caméra fixe pour capturer l’échange en vidéo, me permettant ainsi une distribution des épisodes sur Youtube et la possibilité de toucher une nouvelle partie de mon audience potentielle.

En voici justement un exemple avec le premier épisode de la saison 3 en version complète sur Youtube ⤵️

Pour réfléchir à votre propre projet 🧠

Quel rythme de publication vous semble le plus pertinent pour vous ?  Pour votre audience ?

En vous projetant sur le long-terme, quel rythme serait le plus confortable à tenir pendant 1 an ? 5 ans ?

Bien s’organiser et penser à la logistique

NB : Le confinement à bien fait évoluer tous les aspects dont je parle dans cette partie de l’article qui forcément sont adaptés à un contexte de vie plus « normal ».

Les différentes évolutions du projet, ainsi que ma courbe d’apprentissage en évidente progression avec le temps, ont naturellement poussé mon organisation et tous les aspects logistiques de ce projet à évoluer.

Le matériel et mon cadre d’enregistrement

Pour directement balayer le sujet du setup matériel, qui n’a d’ailleurs pas changé, voici le matériel que j’utilise :

  • Un micro Blue Yeti qui se connecte directement en USB sur mon MacBook Pro 15 »Je l’ai découvert en explorant le matériel utilisé par de nombreux Youtubeurs. Il me satisfait parfaitement, même si certaines pièces avec des échos impactent un peu le son.
  • GarageBand, l’application native Apple pour enregistrer le son et faire le montage de l’intro et l’outro.
  • Adobe Audition, pour les corrections du son notamment sur les bruits de fond et les potentielles réverbérations.
  • Auphonic, une plateforme web permettant d’égaliser les voix et optimiser le fichier son.
  • Ausha, l’hébergeur français permettant de diffuser chaque épisode sur l’ensemble des plateformes d’écoute via un flux RSS. (pour mon second podcast, j’ai opté pour Anchor.FM qui propose cet hébergement gratuitement)

Dès le début du projet, j’avais décidé de ne faire que des épisodes en présentiel. Je suis convaincu que d’avoir une proximité physique avec mes invités me permets de tisser une relation plus profonde avec eux, et donc d’aborder pendant l’échange des sujets que l’on n’aborderai jamais à distance.

La connexion humaine n’est pas du tout la même.

J’avais aussi à coeur de pouvoir prendre le temps de poser le cadre, échanger en informel avant et après l’enregistrement, pour nouer ensemble une relation qui va au delà de : « on a fait un épisode de podcast ensemble ».

Je mets beaucoup d’attention sur ce point là, et forcément mon matériel décrit plus haut est plutôt adapté à ces conditions d’enregistrement.

Au départ d’ailleurs, toujours dans cette optique d’esprit « cocooning » avec mes invités, je les accueillais chez moi dans mon appartement parisien pour l’enregistrement, ce qui posait forcément des questions logistiques car je n’y habitais pas seul, mais aussi parce que notre immeuble était souvent pris d’assaut par les rénovations ou les travaux de mes voisins.

Voici une petite photo d’un enregistrement maison de l’épisode 28 avec mon ami Jean-Charles Kurdali ⤵️

Plusieurs fois j’ai dû chercher des alternatives de dernière minute, me réfugiant dans des cafés du quartier où je dois avouer que l’espace et les conditions étaient loin d’être optimales.

Alors pour la saison 3, nourri par la décision de filmer chaque épisode, mais également par mes premières expérimentations de monétisation (j’en parle plus bas dans cet article), j’ai mis sur pied une nouvelle organisation.

Pour chaque épisode, je loue désormais une salle sur cocoon space pour avoir un espace dédié, calme, et qui je dois l’avouer se prête plutôt bien à l’exercice de la vidéo.

Ces salles se louent à l’heure, mais pour optimiser les coûts et mon temps, j’organise sur une journée entière plusieurs enregistrements.

Pour en savoir plus, je vous partage l’ensemble des behind the scenes dans cet épisode de mon vlog.

La gestion du temps

Mais finalement l’enregistrement des épisodes n’est que la partie émergée de l’iceberg. La majorité du temps passé sur ce projet est dans la salle des machines, notamment la post-production des épisodes.

Pour donner une image compréhensive et la plus globale possible du cheminement et des étapes clés nécessaires pour chaque épisode, j’ai découpé la suite en deux parties : avant l’enregistrement et après l’enregistrement.

Ce que je fais avant l’enregistrement

Une des tâches de fond omniprésente pour un podcast d’interviews comme Young, Wild & Freelance, est la recherche de nouveaux invités.

Pour mon sujet, c’est d’autant plus un challenge car j’ai à coeur de donner la parole à des personnes qui n’ont pas forcément une voix médiatique très forte.

Les freelances ne sont pas ces fondateurs de startups qui passent jour et nuit dans les médias pour parler de leur récente levée de fonds ou de leur ambition de devenir une licorne française.

Ils sont plus en retrait, parfois anonymes, travaillant avec une poignée de clients à qui ils satisfont parfaitement les besoins.

C’est très difficile de se poser et de se dire : « Ok, je vais lister les invités de la prochaine saison » puisqu’il n’y a pas vraiment de démarche précise pour faire cette recherche.

Ma méthode repose donc en majorité sur les beaux hasards de la vie : mes rencontres, les personnes croisées sur les réseaux ou une recommandation. 

Parfois, c’est tout simplement un sujet qui me traverse la tête, me donne envie et me fait penser à quelqu’un pour en parler.

Évidemment le secret le moins bien gardé des « stratégies pour développer son podcast » qui consiste à choisir des intervenants qui ont déjà des fortes communautés joue un rôle dans la réflexion, mais finalement je dirais que je n’ai utilisé cette approche que très rarement, et jamais au détriment de la pertinence de l’invité, avec qui dans ces quelques cas j’avais déjà un contact et une relation au delà de la simple connaissance.

C’est notamment le cas de mon épisode avec Laura Hannoun, avec qui j’ai fait mes études de master à Dauphine et que j’ai vu apprendre à utiliser wordpress et créer la toute première version de son blog (c’était pendant nos heures de cours, mais ça il ne faut pas le dire 🤫). 

Aujourd’hui, c’est une des influenceuses food les plus connues de Paris qui mène aussi une activité de freelance en parallèle.

Une fois l’invité sélectionné, en amont de chaque épisode il y a un fort travail « journalistique » que je réalise, autant pour préparer l’angle de l’épisode que pour éviter de répéter bêtement ce dont ils ont pu déjà parler sur d’autres émissions ou contenus en ligne.

Pendant cette étape, je vais creuser dans la vie de la personne, en naviguant sur l’ensemble des contenus à son sujet qui sont disponibles sur le web : site internet, page linkedin, ses contenus, les interviews à son sujet, ses éventuelles mentions dans des publications ou médias, les clients avec qui elle a travaillé, sa présence dans différentes communautés, …

En lien avec ma question d’entrée de podcast sur le « pourquoi » de leur aventure indépendante, j’aime particulièrement aller enquêter sur leur activité en ligne en début de parcours.

Relire les tous premiers articles de blog, les premiers posts sur LinkedIn ou autre réseau social, les premiers projets du portfolio, …

Ces éléments constituent ma base de construction pour l’épisode, comme je l’expliquais plus haut dans cet article.

Ce que je fais après l’enregistrement

Une fois que l’enregistrement est terminé, le coeur du contenu à été « capturé », mais il faut maintenant préparer son écrin pour le partager au monde.

Je laisse souvent passer quelques jours, voir même quelques semaines si j’ai le luxe d’avoir de l’avance dans mes enregistrements, avant de m’attaquer à cette partie du travail.

Quand le moment arrive, je commence par ré-écouter l’enregistrement en entier afin d’y identifier plusieurs choses clés :

  • L’angle de l’épisode, celui qui encapsule au mieux ce que me partage mon invité ainsi que ce que je cherche à faire passer comme message. Cet angle donne ensuite naissance au titre de l’épisode. D’ailleurs, j’observe que je me suis nettement amélioré dans mes titres entre les premiers épisodes et les derniers.

 

  • À partir de cet angle, je rédige mon intro et outro de l’épisode pour refléter cet angle et partager mes propres ressentis sur l’épisode ainsi que ce que j’en retiens.
  • Pendant l’écoute, je prends note de tous les extraits potentiels durant entre 1 et 3 minutes pour pouvoir produire par la suite les teaser et micro-contenu qui me servent à communiquer sur l’épisode (plus d’informations sur cela dans la partie diffusion).
  • Ensuite, j’extrais de ces teasers les citations et phrases clé de l’épisode pour également les transformer en formats de communication.

Cette matière première me permets d’aller créer tous les différents formats que j’utilise pour communiquer sur l’épisode et le mettre en valeur. Pour chaque épisode, je crée et livre à mon invité un pack d’outils de communication qui comprends tous les éléments ci-dessus en plusieurs formats.

Toutes ces tâches qui se déroulent dans l’arrière boutique prennent effectivement un temps considérable, mais avec l’expérience et la répétition j’ai réussi à optimiser mon processus et être plutôt efficient dans ce travail.

Au départ, une grossière estimation me ferait dire qu’un épisode me prenait environ 2 jours par semaine à créer, et j’ai souvenir de très nombreuses fois où je me suis couché tard dans la nuit du mercredi pour finaliser l’épisode qui devait sortir le lendemain. De quoi me rappeler les « charrettes » d’agence de mon ancienne vie.

Mais aujourd’hui, après plus de 35 répétitions de ce processus, je dirais qu’un épisode me prends à peu près 1 journée, de l’identification de l’invité au post LinkedIn qui annonce la sortie.

J’ai réfléchi à plusieurs reprises à sous-traiter la post production de l’émission, mais pour l’instant le plaisir d’oeuvrer sur ce projet me pousse à garder la main sur tout ce qu’il englobe.

 

Pour réfléchir à votre propre projet 🧠

Combien de temps êtes vous prêt à passer sur votre projet de podcast ? Combien de temps avez vous de disponible ? Comment pourriez-vous vous organiser pour gagner du temps sur les étapes qui ne nécessitent pas votre participation directe ?

Il existe beaucoup de solutions pour optimiser ce temps, soyez créatif et trouvez des solutions plutôt que de vous dire que c’est trop pour vous et que vous n’avez pas ce temps. Si le podcast vous tient à coeur, vous le trouverez.

Mieux communiquer et diffuser ses épisodes

Comme n’importe quel contenu que l’on crée, on mets beaucoup d’énergie dans sa conception et sa création, et c’est souvent au moment de la diffusion qu’on s’essouffle et qu’on décide de s’en tenir à un simple post Facebook.

Pas étonnant, rien que le fait de produire un épisode de podcast intéressant et de le publier est déjà un bel exploit pour beaucoup !

Je me souviens encore de l’excitation que je ressentais à mes premiers enregistrements. Je ne voulais faire que ça : enregistrer, enregistrer, enregistrer.

Mais plus loin dans le projet, je dirais au courant de la saison 2, j’ai compris que de me concentrer uniquement sur le contenu des échanges, et pas leur diffusion, limitait grandement l’impact du projet.

Il a 600 freelances qui se lancent chaque jour en France, et mes épisodes font en moyenne entre 2500 et 3000 écoutes.

J’avais d’excellents retours de mes auditeurs, certains pour qui les épisodes du podcast ont permis d’impulser des changements radicaux dans leur activité qui leurs apportent beaucoup de bienfaits.

Sachant la valeur qu’il apporte à ceux qui l’écoutent, je me suis rendu compte que de seulement suivre mon propre intérêt pour les nouveaux enregistrements coupait encore 90% des freelances de France de ce contenu qui pourrait leur faire amorcer le prochain pas dans leur activité.

Je m’étais perdu dans mon propre plaisir, et j’avais oublié que mon but ultime avec ce projet, c’était de me mettre au service de tous les freelances francophones qui se posent des questions nuit et jour sur leur activité et leur vie d’indépendant.

C’est là que j’ai compris, que pour qu’ils aient accès aux échanges du podcast, je me devais de passer la 5ème sur la distribution du contenu et la communication.

C’est à ce moment là, que j’ai commencé à m’intéresser de plus près à la personne qui produit le plus de contenu sur terre : Gary Vaynerchuck, ou comme on l’appelle : Gary Vee.

Aujourd’hui, Gary possède derrière lui une équipe d’environ 30 personnes qui travaillent exclusivement sur la production de contenu pour sa marque personnelle au service des entrepreneurs et créateurs de contenu de notre monde.

Pendant 4 ans, il a publié tous les jours un vlog sur sa chaine Youtube qui durait parfois jusque 2h. Il est présent sur l’ensemble des réseaux sociaux de manière quotidienne et créé chaque jour du contenu dans les 4 grandes familles dont je vous parlais plus haut : écrit, audio, vidéo, visuel fixe.

Bref, il a construit une machine à créer mais surtout à diffuser du contenu à forte valeur ajoutée, et je savais que j’aurais beaucoup de choses à apprendre en observant sa manière d’opérer.

Je me suis donc plongé dans son « Content Model », et j’ai commencé à modéliser son comportement et à me l’appliquer pour tirer les apprentissages de son fonctionnement. Et ce que j’ai découvert, a complètement changé ma manière de voir le contenu.

Jusqu’à maintenant, chaque épisode de mon podcast était diffusé comme suit :

  • Une mention dans ma newsletter personnelle
  • Un post LinkedIn et Facebook
  • Deux posts sur le compte Instagram dédié au podcast (le teaser, et une citation)
  • Une story de présentation

Et parfois le tout saupoudré de quelques tweets.

Bref, l’épisode sortait, je l’annonçais, je passais à la suite. Exactement comme 99% des créateurs de contenu.

Mais en fouillant tous les réseaux de Gary, et en observant de manière minutieuse les liens entre ses contenus, j’ai compris que depuis des mois j’étais assis sur une mine d’or, et que je n’en faisais rien.

Je vous explique.

Chaque épisode de mon podcast dure environ 1h, et pendant ce temps il s’en passe des choses, il y a des pépites de savoir qui sont partagées tout le temps.

Si j’extrais TOUTES les pépites d’un épisode, cela peut me donner jusqu’à 15 extraits de 1 à 3 minutes.

Et si j’utilise chaque extrait pour en faire une vidéo, un audio, un tweet, une citation, une story, … j’ai du contenu pour des mois et des mois.

À chaque épisode.

Un rapide exemple, de deux de mes meilleurs posts LinkedIn en terme de portée, où je partage une vidéo d’environ 2 minutes, extrait d’un épisode de podcast filmé 

Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la puissance de ce modèle.

Avant d’appuyer dessus une nouvelle fois, je veux aussi que vous compreniez que ce n’est pas juste une question de quantité de contenu.

En 1h d’écoute d’un épisode de podcast, c’est impossible d’être concentré 100% du temps. D’autant plus que la majorité des auditeurs de podcasts ont une écoute dite « passive » car ils font quelque chose d’autre en même temps.

Ce qui veut dire que chaque auditeur passe potentiellement à côté d’une grande partie des pépites de chaque épisode.

Dans ce sens, extraire ces pépites et s’en servir pour recréer du contenu plus court, c’est un service que je rends aux auditeurs pour ancrer les apprentissages importants de chaque épisode.

Pas de la quantité juste pour de la quantité, mais un nombre indécent de contenus qui sont TOUS pertinents pour mon audience.

Donc juste pour répéter pour que vous puissiez réellement prendre conscience de ça : chaque épisode de mon podcast, a le potentiel de me donner plusieurs mois de contenu pour l’ensemble de mes canaux de communication.

Chaque semaine, je ne crée pas un épisode de podcast, mais une bibliothèque entière de nouveaux contenus pour mon audience.

Et c’est cette capacité à être présent tous les jours, de manière ultra-pertinente, qui fait la différence sur le long-terme.

Puisque tous les jours je reste présent dans l’esprit de mes auditeurs, et je leur apporte des nouvelles clés pour avancer dans leur activité.

(et c’est sans parler de mon second podcast « Pensées Quotidiennes » où je publie un épisode chaque jour).

Pour réfléchir à votre propre projet 🧠

Comment allez vous diffuser votre podcast ? Par quels moyens allez vous connecter son contenu à votre audience ? Commet allez vous exploiter le contenu que vous avez créé pour leur apporter encore plus de valeur ?

Est-ce que je dois monétiser mon podcast ?

Naturellement, quand on passe autant de temps à développer un projet de ce type et à créer du contenu pour une audience, un jour où l’autre la question de la monétisation entre dans votre cerveau.

C’est ce qui m’est arrivé, vers la fin de l’année 2019, où pour la première fois on m’approchais pour me proposer de sponsoriser le projet et insérer de la publicité dans les épisodes.

À l’époque j’ai refusé, avec la conviction que je ne souhaitais pas “travestir” le projet avec de la publicité, et que de toute manière le projet était encore trop jeune pour penser à la monétisation.

Mais comme vous le savez, j’adore me poser des questions, et cette expérience a fait naître une nouvelle question dans ma tête.

« Comment je pourrais monétiser le podcast d’une manière qui apporte beaucoup de valeur aux auditeurs et qui les rends heureux ? »

Vaste question n’est-ce pas ? 

Effectivement quand on se réfère à la manière dont la monétisation d’un podcast fonctionne habituellement, pas facile de trouver une réponse.

Pour information, la méthode classique est de vendre à un annonceur un certain nombre d’écoutes et de partager 1 minute de publicité sur son produit ou service dans l’ensemble de ses épisodes jusqu’à ce que le nombre d’écoutes soit atteint. La publicité est insérée par un système spécifique permettant de l’allumer ou l’éteindre comme une ampoule au début et à la fin de l’opération.

Personnellement, cette approche ne m’enchantait pas vraiment.

Mais à force de me poser la question, un beau jour la réponse m’est arrivée comme une évidence, et je l’expliquais d’ailleurs dans un épisode introductif du nouveau hors-série qui est né de cette réflexion 

Cette nouvelle idée de sponsoring, que je n’ai vu pour l’instant nulle part ailleurs (et qui risque potentiellement d’apparaître dans d’autres projets lors de la publication de cet article), repose sur une réflexion profonde sur le quotidien de mes auditeurs, qui finalement est aussi le mien en tant que freelance.

Mon podcast part à la rencontre d’indépendants pour qu’ils partagent leur expérience et permettent à d’autres d’avancer plus rapidement et de façon plus alignée dans leur activité. 

Mais il y a des choses pour lesquelles on ne peut tout simplement pas s’en sortir seul en écoutant un podcast, notamment le choix des services obligatoires ou de soutien pour mener son entreprise : une banque dédiée, un outil comptable, des logiciels de gestion de projet et de facturation, une assurance, une mutuelle, … bref, tout un tas de services qu’on ne se crée pas soi-même.

Et pour un freelance, c’est très difficile de choisir les entreprises à qui faire confiance pour ces services, car la majorité de l’offre sur le marché n’est pas du tout adapté à notre réalité, à l’image des « comptes pro » de nos banques traditionnelles qu’ils nous vendent à 30€ par mois pour des services dont on aurait l’utilité que si nous avions des salariés…. (vous voyez ce que je veux dire).

C’est alors que je me suis posé la seconde question qui m’a amené à ce modèle de sponsoring :

« De quoi est-ce que les freelances qui écoutent mon podcast auraient besoin pour choisir leurs partenaires et les bons services pour eux ? »

Je me suis alors rendu compte que ce qu’il manquait à énormément d’acteurs qui souhaitent se mettre au service des freelances, c’est une vraie relation avec eux. 

Un point de rencontre entre les humains qu’ils sont, cachés derrière des fonctionnalités et des landing page, et les humains que sont les indépendants qui ont besoin de ces services.

Parce que oui, mettre en avant les fonctionnalités “wahou” de notre super service sexy ça ne fait pas tout.

La bonne nouvelle, c’est que c’est justement mon métier d’aller creuser au delà des apparences et de la vitrine d’une entreprise pour en capturer l’essence profonde : leur marque.

C’est alors que j’ai vu, sur-mesure pour moi et mes compétences, pour mes auditeurs et leurs besoins, et pour mes sponsors et ce qui leur manque dans leur communication, le point de rencontre idéal.

Des épisodes sponsorisés, où je creuse dans les valeurs, raisons d’être, l’unicité de la marque et des personnes qui la développent de ces services dédiés aux freelances. 

J’ai également choisi de développer ma réflexion encore plus loin, en proposant à mes partenaires un véritable pack média, comme pourrait le faire une régie publicitaire gérant plusieurs canaux de communication. 

Pour ce faire, j’adopte la même démarche que pour la diffusion de mes propres épisodes comme décrit au dessus, ce qui me permets d’avoir une diversité de niveaux d’offres et d’objectifs pour les partenaires que je choisis d’intégrer sur le podcast.

Tout cela dans l’objectif de permettre à mes auditeurs d’enfin pouvoir choisir les entreprises qui leur correspondent réellement pour leur partenaires nécessaires.

Voici justement l’exemple avec Nicolas Reboud de Shine, le copilote administratif des indépendants, avec un épisode que j’ai encore une fois capturé et diffusé en audio ET en vidéo ⤵️

La cerise sur le gâteau, c’est que je peux ensuite réinvestir l’ensemble des revenus générés grâce à ce modèle de monétisation dans le développement du podcast, notamment en louant des salles d’enregistrement qui me permettent de filmer chaque épisode et donc toucher une audience consommatrice de vidéo plutôt que d’audio (j’en parlais plus haut dans l’article).
Pour réfléchir à votre propre projet 🧠

Quand la question de la monétisation est pertinente, demandez-vous comment le sponsoring peut vous ressembler à vous et votre projet, et surtout comment il peut continuer d’apporter de la valeur à vos auditeurs sans dénaturer l’expérience d’écoute.

La boucle est bouclée

Vous en conviendrez, cette année de podcasting a été bien remplie. Mais après vous avoir partagé tout cela je dois vous dire que la sensation la plus importante qui m’habite est une forme de gratitude profonde.

J’ai de la gratitude pour mes auditeurs, sans qui cet article et ce projet n’aurait aucune valeur ni existence. Le fait de savoir que chaque semaine des milliers de personnes tendent l’oreille me pousse à me dépasser pour leur apporter la meilleure expérience d’écoute possible et produire du contenu capable de faire une différence mesurable dans leur quotidien et leur activité.

Chaque message, tweet, partage sur les réseaux, e-mail, m’emplit d’une joie immense à lire et écouter les histoires de ceux que j’accompagne souvent sans même le savoir dans leur quotidien d’indépendant. 

J’ai de la gratitude pour chacun de mes invités, et pour cette heure partagée ensemble où le monde extérieure se dissout pour laisser place à certaines des conversations les plus marquantes de ma vie. Je savoure ce moment où chacun éteint son téléphone, se regarde dans les yeux, et laisse petit à petit tomber les masques du monde extérieur pour vivre et parler dans son authenticité.

J’ai de la gratitude pour ce monde dans lequel on vit, qui permet d’encapsuler ses idées de la sorte pour les partager avec des personnes dont les chemins ne se croisent jamais dans “la vraie vie”.

Et évidemment, j’ai de la gratitude pour ce burger végétarien à la cantine du Myrrha et de cette conversation avec Alexis qui a constitué le premier pas concret sur ce chemin passionnant.

D’ailleurs, pour boucler la boucle et fêter cette année folle, Alexis et moi avons décidé de nous appeler pour faire le point sur cette expérience incroyable. On vous partage notre échange juste en dessous ⤵️ 

Merci pour votre lecture, et à très vite, sur Young, Wild & Freelance.

Bye bye 👋🏻  

Thomas Burbidge

Mes réponses aux questions des auditeurs

Pour préparer cet article, je suis parti récolter les questions des auditeurs sur le cheminement que j’ai vécu autour du podcast.

J’y ai pour la grande majorité répondu dans l’article, mais pour apporter une réponse claire et ciblée à chaque question, je me suis aussi prêté à l’exercice de la FAQ en vidéo que je vous présente ici ⤵️

La checklist complète pour créer un épisode de podcast

On m’a demandé de lister toutes les étapes par lesquelles je passe pour créer un épisode de podcast, alors j’ai créé une checklist que tu peux suivre pour ton propre projet ⬇️

 

Ma checklist complète pour créer et partager un épisode de podcast⤵️

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